mercredi 20 juin 2007

Les conséquences astrologiques de la précession des équinoxes

En astrologie occidentale, les signes du zodiaque ne correspondent plus aux constellations zodiacales. Si vous êtes un natif du Cancer par exemple, il est probable qu'à votre naissance le Soleil ne se trouvait pas dans la constellation du Cancer mais dans celle des Gémeaux qui la précède sur l'écliptique. Ce décalage bien connu des astronomes, appelé précession des équinoxes, est occasionné par le mouvement de rotation de l'axe des pôles. "La Terre se comporte comme une toupie en fin de course. Son axe de rotation décrit un cône autour de la direction perpendiculaire au plan de son orbite (écliptique). L'origine de cette perturbation est due à l'attraction conjuguée de la Lune et du Soleil sur le bourrelet équatorial de la Terre. Ainsi chaque prolongement de l'axe des pôles dessine un cercle en 25 800 ans par rapport aux étoiles. En raison du mouvement de précession, la ligne d'intersection du plan équatorial terrestre et du plan de son orbite ne peut rester fixe. Elle rétrograde de 50.26" par an (environ un diamètre lunaire sur une période de 35 ans) entraînant avec elle le point vernal et son opposé qui marquent les équinoxes. Servant de point d'origine pour les coordonnées célestes, celles-ci demandent des corrections régulières."

Le zodiaque occidental (dit tropique) place le point de longitude écliptique dit 0° Bélier au point vernal (l'un des deux points d'intersection entre le plan équatorial terrestre et le plan de son orbite - l'écliptique). Or, du fait de ce mouvement de précession, le point vernal qui marque l'équinoxe de Printemps dans l'hémisphère Nord semble reculer au fil des siècles par rapport aux constellations de la bande zodiacale. Ce phénomène est bien sûr connu des astrologues, puisque le passage du point vernal dans une nouvelle constellation (tous les 2000 ans à peu près) marque pour eux le début d'une nouvelle ère chargée de symbolisme. Dans les Poissons depuis bientôt deux millénaires, le point vernal s'apprête à rentrer dans la constellation du Verseau, ce qui marquera le début de l'ère du Verseau.

L'invalidation de la doctrine astrologique par ce phénomène de précession a été l'occasion de nombreuses publications prétendument scientifiques. L'argumentaire est simple: si les signes du zodiaque ne correspondent plus à ce que l'on voit dans le ciel, c'est évidemment que l'ensemble des caractères attribués à ces signes sont injustifiés. Il faut reconnaître plusieurs choses :

  • l'identité de nom entre les signes du zodiaque tropique et les constellations zodiacales est malheureuse. Elle laisse penser (à tort) que les astrologues occidentaux n'ont jamais eu conscience du phénomène de précession. S'il est indéniable qu'un grand nombre d'entre eux n'en avaient effectivement pas conscience, il faut rappeler que ce phenomène, découvert en occident au IIème siècle av JC par l'astronome grec Hipparque, était connu des plus grands astrologues antiques et arabes, ceux qui ont laissé derrière eux les techniques encore utilisées de nos jours.

  • l'existence d'un zodiaque dit sidéral (basé sur les constellations zodiacales) à douze signes utilisé de longue date par les astrologues de l'Inde semble jeter le discrédit sur le zodiaque occidental. Or, même s'il existe de nombreuses similitudes entre les deux systèmes - probablement dues à des confusions à double-sens - les deux systèmes reposent sur des concepts fondamentalement distincts. Mais, le zodiaque n'étant qu'un repère arbitraire, il convient de rappeler qu'il ne peut y avoir à proprement parler ni de "vrai" zodiaque ni de "faux" zodiaque.

La première étape pour qui veut retrouver les principes fondamentaux consiste à débarrasser chacun des deux systèmes (et donc des deux zodiaques) de concepts qui semblent davantage justifiés dans l'autre. C'est un travail de recherche auquel les messages postés sur ce site pourront je l'espère contribuer.

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